La multiplication des terminaux (smartphones, tablettes, PC, montres connectées…) et la variété des modes de consultation des internautes sont deux raisons suffisantes pour effectuer le crash test de son site ou de son application mobile. À cela s’ajoutent les exigences de plus en plus élevées des internautes / mobinautes : au moindre bug, ils abandonnent voire laissent un commentaire négatif. C’est dire combien vos investissements marketing dépendent de la qualité de votre outil digital. Négliger la phase de recettage revient donc, tout simplement, à jeter l’argent par les fenêtres.

La révolution digitale a transféré le pouvoir des marques au consommateur. L’abondance du choix qui s’offre à ce dernier le transforme en zappeur infidèle (lire à ce sujet « Conversion et Image de marque : l’impact de l’expérience utilisateur »). Face à cela, de nombreuses stratégies marketing se dessinent : brand content, content marketing, conversationnel, réseaux sociaux… Des efforts indispensables pour les marques qui ne seront suffisants qu’à une condition : leurs sites doivent être à la hauteur des attentes des consommateurs (fluidité, fonctionnalités toujours opérantes, ergonomie). D’où la nécessité d’effectuer des tests, au risque que les dépenses marketing soient vouées à l’échec et les objectifs fixés demeurent inatteignables.

 Tester, oui ! Mais quoi ?

Réaliser une campagne de tests fonctionnels et ergonomiques de son site ou de son application mobile, constitue donc un socle vital à la réussite du lancement du support digital.

La nécessité de partir à la chasse aux bugs étant posée : qu’elles sont les fonctionnalités et pages qu’il faut tester ?

Il n’existe pas de plan et de cas de test type. Le référentiel de test à concevoir dépend des objectifs du site ou de l’application mobile et donc des fonctionnalités spécifiques dont dispose l’outil digital à tester (cahier des charges et spécifications techniques). À cela, il faut ajouter les habitudes de navigation des publics cibles visés (quels devices ? quels navigateurs ? quels OS ? quels marchés ?).

Cette base de références permet de lister les éléments à tester : multilinguisme, lancement des vidéos, formulaires, fiches produits, panier, géolocalisation… Si l’importance et la rigueur des tests à mener sont le reflet des taux de transformation (CTR) et de retour sur investissement (ROI) attendus, il convient de ne pas négliger les aspects « mineurs », comme le graphisme – l’apparence d’un site ayant un impact primordial sur l’expérience utilisateur.

Point central du recettage : les tests fonctionnels

Cœur de la phase de recettage, les tests visant à s’assurer du bon développement du site : les tests fonctionnels, également appelés vérification d’aptitude (VA) ou vérification d’aptitude au bon fonctionnement (VABF). Là encore, c’est à partir du cahier des charges et de ses exigences fonctionnelles que les référentiels des tests et jeux de données doivent être constitués. Ces éléments serviront ensuite à l’exécution manuelle ou automatisée des cas de tests critiques et doivent être consignés dans le cahier de recette.

De la rédaction des cas de test à la gestion des anomalies

Une fois ces éléments inscrits, au sein du cahier de recette, le recettage ne peut réellement commencer qu’après avoir mis en place un protocole de recette.

Cette convention a pour mission :

  • d’organiser le processus de remontée des anomalies (via un outil dédié, lire à ce sujet notre article « Bug tracker : 8 outils à connaître« ),
  • de définir les niveaux de criticités des anomalies rencontrées (et donc de prioriser les correctifs à apporter),
  • d’attribuer des responsabilités au sein de l’équipe projet. Le tout devant s’effectuer au sein d’un planning préalablement défini, autant que tenable…

Il ne faut donc pas négliger d’y consacrer le temps nécessaire si l’on souhaite que le recettage du site soit pertinent et valable.

La charge dédiée au testing se situe en moyenne entre 25 et 50% de la charge dédiée au développement, suivant la complexité du site ou de l’application à tester ainsi que le moment durant lequel le testing intervient (au cours du développement ou après).

Notez également que ce planning doit prévoir des temps pour effectuer les correctifs à apporter, qui devront être à nouveau testés.

En conclusion, faire passer des tests d’acceptation à un site ou une application est une condition primordiale à la réussite d’un projet comme à la réalisation des objectifs qui lui sont fixés. Sans quoi, il est inutile de lutter contre les concurrents, sauf à aimer partir avec des handicaps…

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